BUS
Lorsque nous quittons Tafi, le 18/09, le vent s’est levé et nous apercevons de gros nuages au bout du plateau, à l’endroit où commence la descente, qui va nous faire passer de 2000m à 400.
A peine avons-nous commencé à nous laisser aller dans la pente, que le brouillard nous enveloppe totalement et la pluie s’ajoute au décor : le paysage disparait derrière un voile blanc.
Nous roulons en aveugle avec nos équipements de pluie et nos lumières. La chaussée rendue glissante ne nous permet pas de savourer cette dernière descente et nous sommes bien incapables de décrire les lieux que nous traversons.
Arrivés dans la plaine, une petite accalmie nous fait espérer pouvoir sécher un peu, mais c’était pour mieux se faire tremper ensuite pendant deux heures. Nous arrivons trempés à Lules ; décidément nos équipements de pluies, tout Goretex et high-tech qu’ils sont, ne valent rien sous une douche intense.
Heureusement, les personnes travaillant à la mairie de ce pueblo se démènent afin de nous trouver un endroit pour dormir et faire sécher nos affaires. En attendant, ils nous offrent du café et partent acheter des gâteaux pour les enfants. Un des responsable de la mairie nous escorte jusqu’au complejo du village ou nous avons une pièce pour la nuit, ainsi qu’une cuisine où nous mangeons au sec.
Heureusement le lendemain il fait grand beau. Nous avons eu, jusqu’à présent, énormément de chance en ce qui concerne la météo. Un tel voyage serait complètement différent sous des conditions climatiques pluvieuses. Car dès qu’il pleut il fait vite froid et plusieurs jours de suite à ce régime aurait raison de notre bonne humeur et de notre entrain. Donc pourvu que cela dure…
La vallée de Tucuman est verte, le routard indique qu’il y pleut 20 fois plus qu’à Tafi, nous voulons bien le croire ! En un col, nous sommes passés de l’aridité et des cactus à l’humidité et la canne à sucre : surprenant !
Nous espérions pouvoir prendre le bus en fin de journée, après avoir roulé les 40 derniers kilomètres restant, mais nous sommes dans un pays civilisé et tout devient plus compliqué car les procédures et règlements s’appliquent…En gros il nous ait possible de voyager le jour même, mais nos vélos ne partiront, en camion, quoiqu’il arrive et, au mieux, le lendemain soir (et encore une seule compagnie les accepte).
Comme nous avons une journée à tuer et que le prix de ce transfert plombe le budget, nous décidons de tenter notre chance en camion stop. Nous ressortons de Tucuman et trouvons une station service avec pesage de poids-lourds à la périphérie.
Après quelques heures de demandes, nous comprenons que pour Buenos Aires ou Cordoba, cela aurait été possible mais Posadas n’est pas la destination de ces routiers. Nous passons la nuit dans la remorque de l’un d’entre eux qui l’a gentiment nettoyée et éclairée au préalable.
Nous pouvons vérifier le vieil adage : « Les routiers sont sympas » et en plus, sous leur protection, nous évitons une nuit à l’hôtel ce qui est toujours bon à prendre.
Le 20, nous retournons au terminal de bus. Il faut empaqueter tous les vélos ; c’est long et galère, surtout quand on pense à la facilité avec laquelle nous les mettions dans le bus dans les autres pays…
En attendant le bus, Annick répond à un journaliste (nous passerons à la radio).
Nous embarquons à 16h30 pour arriver à Posadas vers 9h. Les transports coutent chers en Argentine mais il faut dire que les bus sont tout confort : sièges inclinables quasiment en couchette, télé, café, repas du soir et petit déj. Franchement avec moins de confort et moins cher cela nous allait mieux…
Nos vélos n’arrivant qu’à 16h, l’attente est comblée par les devoirs. Nous trouvons pour le soir un accueil très chaleureux (après qu’Annick leur a dit qu’il allait faire nuit et que nous avions de pauvres petits enfants…) dans les locaux de la brigade canine de la Police. Ils nous laissent à disposition : douches, cuisine (royal…) et sont aux petits soins avec nous, nous avons même le droit à une démonstration d’Ojito un labrador noir avant de partir!
Au petit matin, nous sommes enfin près à rentrer dans notre 14ème pays, le Paraguay qui n’était pas prévu au programme.
PS : Nous rentrons début novembre en France. Nous ferons la route Paris Nancy à vélo et nous arriverons pour la fin des vacances scolaires le samedi 10 novembre entre 12 et 14h au Poney-Club. Notre organisateur de grand rendez-vous (fête du club, concours, Lamotte…), Pierre Pépin, nous prépare une petite fête avec repas pour célébrer l’évènement. Si vous souhaitez partager ce festin, inscrivez-vous par mail auprès de Philippe Fiorani (fio.philippe@wanadoo.fr). En fonction du nombre de participant une petite participation vous sera peut-être demandée. Pour ceux qui viennent de loin, envoyez un mail afin d’organiser les couchages.
Arwen a eu 6 ans et elle a beaucoup changé!!!