DES DEBUTS LABORIEUX
Nous avions décidé de passer la frontière rapidement et de quitter Tijuana au plus vite (on nous en avait dit beaucoup de mal !). Nous arrivons assez tôt devant un tourniquet, passage obligé pour les piétons et les cyclistes, seul problème, nos tandems sont beaucoup trop longs pour passer ces grilles tournantes. Nous rebroussons donc chemin et prenons l’autoroute pour pouvoir passer la frontière.
Nous passons doucement, personne ne nous demande rien, ainsi, nous nous retrouvons au Mexique sans aucune vérification administrative. Aussi nous rebroussons encore une fois notre chemin pour demander notre tampon et le visa de 180 jours qui va avec.
Dans l’autre sens, ce n’est pas la même histoire, il y a déjà un bouchon pour entrer aux US, cette frontière est l’une des plus surveillée au monde. Il y a deux murs espacés de 200m environ, qui sont un no man’s land où seuls circulent les 4x4 de la douane US sur une route spéciale.
Nous prenons la direction de Tijuana centre afin de trouver des pesos et une carte du Mexique. Pour les premiers, nous trouvons une banque au bout de quelques tours de pâtés de maisons. Mais pour la carte, impossible de trouver quelque chose de valable. Même à l’office du tourisme, nouvellement créé, ils ne savent pas.
Nous décidons donc de partir vers la côte pour rejoindre Rosarito. La sortie de Tijuana est stressante car nous roulons sur une 2x2 voies sans bas-côté. De plus, ici nous avons retrouvé l’esprit latin ; ça déboite au dernier moment, ça double à droite, ça pile, ça klaxonne…
Nous rejoignons quand même la plage et déjeunons tranquillement au bord du Pacifique en pensant qu’il ne nous reste que 20km à faire. Nous mettons un peu de temps pour trouver un accès à la route 1D, il faudra porter les vélos et les sacoches pour y accéder ! 3km plus loin, nous tombons sur un péage avec un gardien qui nous interdit de rouler sur cette route, soi-disant trop dangereuse (elle a pourtant de larges bas-côtés…elle !) et nous explique qu’il faut retourner à Tijuana.
De plus, sur le retour j’explose une chambre à air, la guigne !! Il est 16h30, après 40km pour rien, nous décidons donc de dormir dans un motel à Tijuana (Et oui Pempoy encore ! mais ici cela ne coute que 285 pesos soit 13€). J’en profite pour aller de l’autre côté de la ville (le quartier bien américain avec tous les dutty free) pour trouver enfin une carte !
Vendredi, la sortie de Tijuana est stressante encore une fois, mais j’applique à partir de là une nouvelle méthode pour ralentir les voitures : je roule en retrait bien à gauche des deux autres vélos, (en gros je roule au milieu de ma voie !) Au moins les voitures se décalent loin du petit vélo même si parfois elles me frôlent. Pour l’instant je ne me suis pas encore fait insulter…
Le changement avec les US est radical, même si on retrouve encore quelques grandes enseignes américaines (Walmart par ex.). Ici il ya des odeurs (des nombreux petits restos), de la musique, des gens et des enfants dans les rues, des vendeurs qui nous accostent, nous apprécions ce joyeux bazar.
Le début de la Baja California alterne entre plages et petites montagnes. Il fait plutôt frais en bord de mer (donc toujours pas de baignade) et super chaud dans les terres (30°C).
Vers 17h, nous cherchons un lieu pour dormir. Yvonne, nous avait doublé en voiture, et nous attend devant chez elle pour nous demander si nous voulons dormir chez elle. Bien sur que oui ! Elle est américaine (Utah) et vit ici depuis un an. Nous profitons de la piscine (froide), d’une petite balade sur la plage, et du repas qu’elle nous prépare. Les enfants sont ravis de faire des SMOR (chamalow grillé mangé entre deux biscuits et du chocolat).
Nous repartons samedi vers Ensenada. En route la galère recommence, j’explose 2 fois une chambre à air, impossible de réparer correctement car elles sont coupées, j’en suis réduit à pédaler 1km (ou courir à coté du vélo quand cela monte) et pomper, pomper encore (cela me rappelle un truc à la télé !). En bas de la descente, notre sauveur apparaît : Brian un cyclorandonneur américain parti pour 5ans et qui à une chambre de rechange.
Nous pouvons arriver ainsi, juste avant la nuit, au 66 de la rue Mazatlan (qui est à côté du n°378, c’est comme ca ici !) chez Tomas, Carmen et leurs enfants Tomas, Adrian et Paula. Les nôtres disent à peine bonjour à Tomas et jouent avec les enfants car il y a plein de jouets ici.
Tomas dirige sa boite de pose de carrelage et d’isolation, Carmen était banquière avant de se consacrer à ses enfants. Leur maison est grande et très bien aménagée. Nous restons un jour de plus ici (merci Tomas et Carmen !) car c’est dimanche et il faut attendre lundi pour acheter des chambres à air. Il va falloir nous réhabituer à penser que le dimanche n’est pas travaillé comme en France !
J’en profite pour modifier le guidon des enfants (potence et changement de vitesses).
Nous visitons Ensenada l’après-midi, malheureusement il ne fait pas très beau, froid même (tout est relatif 20° !)
Nos hôtes ont vraiment été très gentils avec nous et patients car mon espagnol est proche de zéro. Nous avons goûté du chilé pas trop épicé pour Carmen, j’ai transpiré pendant 20mn. Nous imaginons à peine quand pour eux c’est épicé.
Lundi, après nos emplettes, nous partons en direction des montagnes.
PS1: Non nous ne sommes pas morts ni détenus par de dangereux trafiquants de drogue (enfin pas encore).
PS2: Pour le PCN l'oeil de Moscou va regarder les résultats du Touquet. Une petite image pour vous. Nous avons croisé ce cavalier 3 fois le long de la route sur 10km (en trotting).
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