ENTRE MER ET MONTAGNES
Lundi, notre première étape nous amène à San Thomas, situé dans une vallée où poussent des vignes et des oliviers.
La route que nous empruntons est en travaux, nous nous tapons donc 10km de piste pour terminer la journée. Alexane n’est pas très en forme, elle tousse et avec la poussière cela n’arrange rien, mais Loulou assure. Maintenant qu’il peut passer ses vitesses (sauf le grand plateau) il roule encore mieux.
Nous retrouvons Brian le soir (non il n’est pas dans la cuisine !), il s’est mis dans une galère en voulant rejoindre la plage par une piste de 40km et a explosé deux chambres à air, nous pouvons donc l’aider à notre tour.
Mardi matin, 12km de montée pour Elouan, c’est la première fois qu’il passe un col seul, sans s’arrêter, avec ses sacoches ; c’est bon pour la suite…
Nous nous apercevons qu’une route nouvelle remplace une piste (de ma carte) et rejoint la plage à Erendira. Il fait chaud aussi nous décidons de faire le détour car (toujours sur ma carte) une autre route relie Erendira à San Vicente. Arrivé en bord de mer, il fait ne fait plus très chaud car il y a beaucoup de vent et la route que nous voulions prendre n’existe plus, elle a été emportée par les eaux il y a deux ans (ça aussi c’est le Mexique…).
Comme nous avons fais nos 50km quotidien nous dormons au bord de l’eau ce qui nous permet d’observer des dauphins le lendemain matin.
La journée de mercredi,est plutôt facile, seule la chaleur nous pose problème, le soir, nous demandons à un gardien si nous pouvons dormir dans les vignes. Il nous donne son accord et nous précise qu’il faut que nous nous mettions dans un coin car il y a beaucoup de camion qui passe le matin.
5h une voie nous réveille, le gardien nous demande quand nous partons et nous fait comprendre qu’il serait bien que nous ne tardions pas. Nous comprendrons ensuite que son boss est passé et n’a pas vu notre tente d’un très bon œil. Nous plions tout et tardons le plus possible pour réveiller les enfants.
Ce jour là nous commencerons à pédaler avec le lever du soleil (gants obligatoires à cette heure là). Nous arrivons à Punta Colonet relativement tôt. Nous pensons donc pouvoir atteindre Camalu pour dormir.
Erreur car lors d’une pause nous rencontrons les Legrand (Milène, Nicolas, Hugo et Félix).
Ils sont français et sont partis en camping car pour trois ans avec leurs deux chiens Voltige et Vodou. Comme souvent nous discutons, nous discutons…Nous mangeons ensemble et finissons par trouver une petite place de village pour passer la soirée ensemble. Les discussions sont faciles entre voyageurs. Les enfants sont vraiment contents de parler leur langue et de participer à toutes les conversations.
Nous nous quittons sur un « au revoir », puisqu’ils pensent s’arrêter un moment au bord de la plage et ainsi nous permettre de repasser devant eux…
Nous passons Camalu, puis San Vincente Guerrero. Tous ces bleds ne sont pas très jolis, il n’y a pas de centre puisqu’ils sont construits au bord de la route, pas d’histoire non plus car ils ont été créés avec la route.
En fin de journée, nous nous faisons doubler par Tomas Valles qui part pour le week-end dans une mission au tout début de la Baja SUR (sud de la baja).
A ce propos, il ne fait pas bon être un cycliste le vendredi sur la route 1, c’est bondé ! Ce coup-ci je me suis fait klaxonner 3 ou 4 fois, mais j’ai tenu bon le milieu de ma voie, la journée de vélo a été galère et à la nuit tombante la pluie se met de la partie.
Heureusement, Isabella nous accueille chez elle, il n’y a ni eau ni électricité, les toilettes sont sous une bâche dans le champ. Elle ne possède pas grand-chose mais nous offre son toit et du café.
Le matin Annick et moi sommes mal à l’aise en la quittant, nous partons avec nos rêves et nous avons l’impression de l’abandonner à son triste sort.
Samedi, nous avons fait 32km lorsque nous réalisons que la prochaine ville (Rosario) n’est plus au bord de la mer et que nous quittons donc l’océan pour huit à neuf jours.
Nous décidons de faire une pause pâté de sable l’après-midi, celle-ci sera plus longue que prévue, car nous apprenons qu’il n’y a pas de banque à Rosario, il faudra donc retourner à San Quintin lundi matin (07/11). Nous nous reposons donc au bord du Pacifique pendant 1 jour et demi, les enfants font trempette et se mettent du sable partout.
Le dimanche nous achetons sur la plage à deux pêcheurs, venus tirer leurs casiers, deux langoustes (200$ soit 10€) que nous faisons cuire au BBQ (on a fait avec les moyens du bord). Le Lundi midi Elouan nous dira qu’il ne passera à table que si il y a de la langouste (on prend vite des habitudes luxueuses).
Lundi matin je fais un aller-retour rapide (70km à 26km/h de moyenne, pas mal pour un ancien gros). Nous terminons ensuite la route jusqu’à Rosario : une bonne montée bien raide et une descente bien fraiche. Nous prenons un motel pour profiter de la douche et de la connexion internet (plus ou moins bonne !).
Demain, nous partons pour Huit jours de désert, donc ne vous attendez pas à recevoir des nouvelles rapidement.
PS : j’ai mis sur le blog l’album du Canada. J’ai un peu trop comprimé les photos. Je ferai mieux la prochaine foise car les Legrand m'ont révélé l'existance de VSO. Ce logiciel permet de comprimer plusieurs photos en même temps, il va bien me servir...