BELIZE

Mardi 13/3 au matin, nous faisons le plein de nourriture à Chetumal avant de passer la frontière, car nous savons que tout est plus cher de l’autre côté.

A la douane, nous passons avec nos vélos et tout notre chargement avec les piétons. A la question, « Avez-vous quelques choses à déclarer,…, fruits, légumes,… ? Nous répondons alors que nos sacoches en sont pleines. Nos bonnes têtes (et oui je me suis enfin rasé) et l’attention portée sur nos enfants font le reste.

 Le Bélize a fait partie de l’empire britannique jusqu’en 1971. Cela s’entend et se voit : l’anglais est la langue officielle et les gazons sont tenus et coupés courts. Les maisons sont différentes également : beaucoup d’entre elles sont sur pilotis et ont des toits à deux pentes.

Dans le nord du pays et dans l’ouest, l’espagnol est majoritaire et les gens ressemblent plus aux mexicains et aux guatémaltèques. Plus nous nous rapprochons de Bélize city plus la population est anglophone et créole : ambiance jamaïcaine, ici on dit « Hey man » pour se dire bonjour. Ces descendants d’esclaves ont été amenés ici par les anglais pour exploiter les forêts du Bélize.

 Dans ce pays nous croisons aussi une importante colonie d’Hamish, cela fait bizarre de voir des blonds aux yeux bleus en habits du 19ème (ils sont d’ailleurs appelés alemanes par les locaux). Et nous ne savons pas pourquoi mais l’ensemble des épiceries du pays semblent être détenus par des chinois !

Nous sommes très surpris par l’accueil des béliziens, car nous avons l’habitude des mexicains, qui, quoi que fort sympathiques, ne nous faisaient pas pénétrer chez eux. Ici changement total : le premier soir nous sommes en train d’installer le campement au milieu du village quand la famille Jones nous invite à partager leur dîner. Le lendemain, nous demandons un endroit pour dormir et nous nous retrouvons installés chez nos hôtes à cueillir des goyaves sur l’arbre (les meilleures du voyage !) et à apprendre à faire des tortillas pour le dîner.

Arwen fait une allergie à (nous pensons) un produit utilisé lors du lavage de certains de nos vêtements à Chetumal. Elle se fait piquer pendant la nuit et gonfle une nouvelle fois. Nous la lavons avec de l’eau, du citron et du sel (recette guatémaltèque). Cela s’arrange.

Jeudi, nous nous arrêtons au sanctuaire des singes hurleurs. Pedro nous accompagne en forêt, il a mis 10 ans à réussir à s’approcher d’un groupe de singes. Nous pouvons ainsi leur donner des bouts de bananes et en profiter pour les caresser en même temps.

 

Pendant ce temps, le male dominant se tient à l’écart du groupe.

 Nous ne regrettons pas ce petit détour car ces moments récompensent bien tous nos efforts.

Nous poursuivons notre route vers le Guatemala, nous sommes en train de manger quand Grant nous propose de nous arrêter chez lui pour boire du lait de coco. Bien entendu, nous acceptons l’offre et finalement nous dormons sur place. Je ne suis pas fan du lait de coco et le laisse aux enfants en général, mais là les cocos venaient d’être cueilli sur le palmier et je n’ai pas laissé ma part. Grant nous emmène également au bord de la rivière pour voir des crocos et des iguanes, nous ne verrons ni l’un ni l’autre. Mais lorsque Grant se met à l’eau, nous avons une grosse hésitation mais finalement nous faisons comme tout le monde ici et nous nous baignons.

Le soir les filles se font coiffer façon créole par la sœur de Grant. La vitesse à laquelle elle tresse les cheveux est complètement ahurissante !

Samedi et dimanche, nous roulons jusqu’à la frontière. Juste avant nous visitons le site de Xunantinich. Nous passons avec nos vélos sur un bac et pour la première fois depuis bien longtemps nous mettons pied à terre dans une cote. Les enfants s'éclatent car nous pouvons grimper partout (il n’y a pas de barrière de sécurité, comme en Europe).

 

Dimanche, nous quittons le Bélize pour le Guatémala. Ce pays restera un très bon souvenir même si nous n’avons pas été faire un tour dans les nombreuses îles et atolls de ce pays qui semblent être des petits paradis (avec peut-être trop de touristes…).